Mes quatre règles absolues pour réussir son personal branding à l’ère du digital

Être le chef d’orchestre de sa vie

 

Il y’a quinze ans, je lançais un magazine distribué à 30 000 exemplaires. Zéro réseau. Peu de moyen. Guère plus d’expérience. Mais de l’imagination à rallonge. Partant de rien, ma stratégie a été en quelque sorte de me substituer à mon produit pour le mettre en valeur. Je vendais avant tout un style de vie ! Aussi, il n’y’avait pas un soir où je ne sortais pas. Je m’obligeais à déjeuner avec une personne différente deux à trois fois par semaine. Je prenais la parole dès que l’on me proposait de parler de mon histoire. J’ai souvenir de m’être levée aux aurores, pour aller discuter avec une webradio dans les Yvelines (Ouch !).

 

Nous étions aux balbutiements des réseaux sociaux, il était peu courant de se mettre en avant. Qu’importe j’écrivais des notes sur un blog (RIP Le monde de Rose ). Je prenais position sur certains sujets qui divisent. J’ai souvenir d’avoir failli provoquer un incident diplomatique lorsque j’avais osé dire que j’étais contre les quotas dans les grandes écoles (Je ne suis plus de cet avis, mais cela est une autre histoire).

 

Mes efforts ont fini par payer !

Au troisième numéro, mon magazine qui traitait de luxe et de culture urbaine (deux univers aux antipodes à l’époque) était placardé au Publicis Drugstore des Champs Élysées, comme le magazine du trimestre ! Lorsque j’ai organisé une fête pour son lancement, une queue d’une centaine de personnes se formait devant le Carmen, un ancien hôtel particulier qui fut la dernière demeure du compositeur Georges Bizet. Katoucha, Satya ObletteEdouard Bear buvaient des coups avec moi ! J’étais fière ! On trouvait mon magazine cool car j’étais cool !

 

Aujourd’hui, à l’ère du tout plein digital, il est encore plus simple de réussir son personal branding. Il suffit d’avoir une bonne connexion internet, un téléphone et s’inscrire sur deux, trois réseaux sociaux cool. Pour le reste, voici mes quelques astuces qui ne m’ont jamais fait défaut.

 

#1 Out le girl next door, welcome to the girl with attitude !

En d’autres termes, avoir du tempérament et ne jamais perdre de vue son objectif ! Petite, j’idolâtrais ma mère. Elle avait une façon bien à elle de « tchiper » (bruit de succion qui marque la désapprobation). Nul besoin de parler ou de crier, on la craignait. Point ! Lorsque je prends la parole sur les réseaux sociaux, j’ai confiance en ce que je dis, d’autant plus, que rien ne s’efface jamais sur internet. On ne compte plus le nombre de fois où internet ressort des tweets obsolètes qui peuvent porter préjudice. Savoir défendre ses points de vue en tous temps est une des clés du succès !

 

#2 Fasciner et créer la différence avec un story telling bien ficelé !

Nul besoin de revenir sur l’intérêt d’une belle histoire pour susciter et garder l’attention de son audience. Même le meilleur d’entre nous, qui n’occupe plus le trône de fer, continue d’en user. Barack Obama a toujours été un pro du storytelling. Tout, dans l’image qu’il donne de lui-même, est précisément contrôlé, y compris les moments de décontraction. Coca Cola, le leader mondial des sodas injecte 3,9 milliards de dollars pour continuer de véhiculer ses valeurs (convivialité, passion, optimisme et plaisir) avec une foultitude d’histoires dans ses publicités, campagnes print et sur internet. Même Emmanuel Macron réussit l’exercice avec sa photographe officielle, Soazig de La Moissonnière.

 

#3 Laisser mauvaise fois et méchanceté aux autres pour privilégier la gentillesse

Le professeur Martin Seligman, l’un des leaders mondiaux de la recherche sur le bonheur admet qu’être gentil produit la plus forte augmentation momentanée de bien-être. Et les neuroscientifiques confirment l’impact de la gentillesse. Je conçois que cela puisse paraître incongru dans une société où le capitalisme féroce gagne à tous les coups, mais la gentillesse et la bienveillance engendrent une contamination positive au sein de l’entreprise. Un article dans les échos, paru fin de l’année dernière, dont le titre est plus qu’explicite « Soyez gentil, votre entreprise en sera plus performante ! » raconte que la cohésion et la solidarité entre salariés, permet de remporter l’adhésion des clients et même de booster les carrières.

 

J’ai toujours managé de cette manière, parce que je suis aussi ainsi dans la vie. Autant l’être également sur les réseaux sociaux. Et puis, il y’a trop de mauvaises nouvelles sur terre en ce moment pour parler de nos problèmes sur les réseaux sociaux. Je privilégie toujours les good vibes, en évitant soigneusement de montrer des chatons.

 

#4 La Fontaine a raison, il ne sert a rien de courir il faut partir à point !

Last but not least, dans notre société de l’image, la forme prime sur le fond. Comme disait le très grand philosophe Booba, « T’es pas bonne si t’as pas de f***** t’as walou ». Rien ne sert donc de courir plusieurs lièvres à la fois, il vaut mieux maitriser une seule plateforme plutôt que d’être omniprésent maladroitement partout et se trainer une réput’ de troll (Personne qui poste des messages tendancieux sur les forums internet afin d’alimenter les polémiques.) ! Par exemple, Tiktok n’est pas fait pour tout le monde. La moyenne d’âge des utilisateurs se situe entre 16 et 24 ans. Je m’abstiens d’aller trainer là-bas de peur de recevoir un « Ok Boomer » mal placé qui ferait mal à mon égo. A l’inverse, je ne lâche pas les valeurs sûres.

 

On a cru Twitter s’effondrer lors de son intronisation en bourse, mais la plateforme de microblogging fait figure de bonne élève pour ceux qui veulent faire entendre leur voix sur des sujets d’actualités et sérieux. Instagram est quant à lui, l’outil indispensable pour se donner une belle image et tendance. Autrement, j’adore palabrer, je trouve mon bonheur dans la tenue d’un blog.  Fidèle à mon ancrage du départ, je rédige des notes emplies de féminisme et d’empowerment. Cela dit, il existe pléthore d’offres. Podcast, Youtube, LinkedIn, mini-film, illustration, clip…Il faut trouver son truc et l’inspiration coulera de source.

Néanmoins attention à ne pas trop en faire. Cela me rappelle la fois où je me suis complètement plantée… Mais ça c’est une autre histoire !

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